Santé : vers de nouvelles tendances suite au COVID-19

Publié le 12 juin 2020

Un coup d’accélérateur pour la télémédecine

Prise en charge depuis septembre 2018 par l’Assurance maladie, la téléconsultation médicale peinait à se démocratiser. Le confinement, dans le cadre de l’épidémie du COVID-19, a fait exploser le recours à cette pratique. Le célèbre site Doctolib, leader de la prise de rendez-vous médicaux en ligne, a enregistré 2,5 millions de téléconsultations durant la crise.

La crise sanitaire a joué un rôle d’accélérateur dans l’adoption de cette innovation. Le remboursement à 100% pour les actes de téléconsultation mis en place par le Gouvernement et l’Assurance maladie le temps de l’état d’urgence a également contribué à la démocratisation de ce système. Selon l’Assurance maladie, le rythme n’a pas faibli après la fin du confinement.

Au-delà du contexte lié à la crise du coronavirus, la téléconsultation a de nombreux avantages. C’est, par exemple, un moyen de lutter contre les déserts médicaux. La téléconsultation permet également de simplifier le suivi des pathologies chroniques et d’accélérer le délai de prise en charge en cas d’urgence, de pathologie aigüe ponctuelle… Avec la télémédecine le patient devient acteur de sa santé.

L’émergence des plateformes de soutien psychologique

La situation liée à l’épidémie du coronavirus s’est révélée anxiogène pour de nombreuses personnes. Plusieurs dispositifs ont donc vu le jour pour venir en soutien des populations à travers des prises en charge médico-psychologiques. Le Ministère de la santé, la Croix-Rouge et le réseau de l’urgence médico-psychologique ont déployé des plateformes d’écoute destinées aux particuliers mais aussi aux professionnels de santé qui ont pu ressentir des angoisses, du stress, de l’épuisement, des difficultés liées à l’isolement, etc. Certains autres acteurs, comme AXA avec « AXA Entraide » par exemple, ont eux aussi joué le jeu pour accompagner au mieux leurs assurés en ouvrant de nouveaux services dédiés au soutien psychologique.

Le retour à la productivité sans oublier la QVT

En cas de crise, les entreprises doivent modifier leur organisation (télétravail, modification des conditions de travail, fermeture de site, chômage partiel…), pouvant perturber certains salariés. Dans un tel contexte, il est donc du devoir de l’employeur d’évaluer et de prévenir les risques psychosociaux.

La reprise du travail après le confinement peut également soulever plusieurs angoisses en raison de nombreux changements au sein des entreprises. La Qualité de Vie au Travail (QVT) peut alors jouer un rôle majeur pour une reprise saine économiquement mais aussi humainement. À la suite du confinement, et au-delà des changements organisationnels, les salariés ont besoin de retrouver un lien social. Pour cela, il est important de ne pas sacrifier la QVT au profit de la performance car les deux vont de pair. Un salarié en forme et épanoui sera un salarié plus productif. La QVT peut prendre plusieurs formes : formations, ateliers, groupes de parole, baromètre, séances de coaching… plusieurs solutions s’offrent aux entreprises à des coûts accessibles à toutes.

« La crise a chamboulé les habitudes des salariés, un sentiment de préoccupation s’est installé, les modes de travail ont changé. En cette phase de sortie de crise qui pourrait durer, la Qualité de Vie au Travail a plus que jamais un rôle central à jouer pour permettre une reprise dans les meilleures conditions possibles, avec des salariés engagés dans le projet collectif de leur entreprise. Le capital humain de chaque entreprise est précieux et c’est là qu’elle va trouver les ressources vives pour aller de l’avant. Notre crédo chez Goalmap c’est « salariés en forme, entreprise qui performe ». La QVT se trouve alors être un levier stratégique. Certes, les budgets peuvent être affectés par la crise mais avec un zest de créativité il est possible de mener des initiatives impactantes, en s’appuyant potentiellement sur les usages digitaux. »

 

Damien Catani, Co-fondateur de Goalmap (Evaluation et formation QVT / Prévention Santé). 

Lire l’interview dans sa globalité.